Tous les signaux sont orientés pour pousser à l'accession à la propriété. Or, selon une note de l'Observatoire Crédit Logements - CSA publiée fin Janvier, bon nombre d'acquéreurs restent frileux. Et en effet, si les taux restent à un niveau historiquement bas (1,6% en moyenne en Mars 2017 sur 20 ans), si la "période de crise" est pourvoyeuse de vocation à acheter sa résidence principale, on constate que la démarche n'est pas aussi simple.
Car, les prix actuels du marché sont toujours aussi élevés, et repartent d'ailleurs à la hausse en ce début d'année 2019 (+3,5% pour les maisons et +2,6% pour les appartements). L'obtention d'un crédit est également soumise à de nombreuses exigences de la part des banques : un contrat de travail non CDI, l'absence d'apport, la présence d'endettement ... sont autant de difficultés pour lesquelles les banques ont une attitude rigide, voire inflexible. En surcroît d'activité depuis la baisse des taux d'intérêt et les renégociations de taux des propriétaires existants, elles possèdent aujourd'hui le luxe de choisir leurs clients. Et la perte de quelques dossiers de crédit n'est plus considéré comme une priorité. Pour preuve, elles ont (pour plusieurs d'entre elles) l'an passé, demandé aux courtiers de ne plus envoyé de demandes de crédits, pendant des périodes allant de 2 à 3 mois, tant l'activité bancaire était florissante !
Enfin, les collectivités locales (le département) ont surajouté à ce contexte en augmentant sensiblement (+0,7 point) à la fiscalité des "frais de notaires" qui sont pour 80% des taxes communales et départementales. Soit, 700 € supplémentaires à payer pour une acquisition de 100 000 €. De quoi ralentir les plus fervents aspirants à la propriété ...